10 Compagnies passeront l’hiver bien au show!

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Du 19 décembre au 8 janvier, nulle trêve des confiseurs @ l’Espace Catastrophe : les «Résidences Hivernales» permettront à 10 Compagnies de donner aux Glacières une chaleur d’enfer. On y verra notamment Gaëlle Coppée, de la Compagnie Scratch, tout heureuse de venir explorer les prémices de son nouveau projet «Drache nationale».

Tandis que certains découperont la dinde, d’autres attaqueront un sacré plat de résistance ! Plus de quarante Artistes, pour 10 Compagnies, vont faire chauffer toutes les Salles de travail de l’Espace Catastrophe pour mettre à profit leurs Résidences Hivernales, du 19 décembre au 8 janvier. Si le pouls des activités urbaines ralentira sans doute, vacances d’hiver obligent, le cœur du Centre international de Création, lui, battra la chamade.

Le confinement a-t-il ralenti le rythme créatif des Artistes ? Bien au contraire, comme en témoigne Gaëlle Coppée, de la Compagnie Scratch. L’artiste-jongleuse aurait largement de quoi accuser le coup. Son nouveau spectacle Mousse a disparu notamment avec l’annulation du Festival UP! en mars dernier, puis de la Nuit du Cirque en novembre, où il était reprogrammé. Mais c’est avec une belle ouverture d’esprit et une sacrée gniaque qu’elle débarque pour sa Résidence Hivernale. Malgré son âpreté, le confinement lui a donné l’occasion de se réinterroger en profondeur sur le sens d’une vie consacrée à l’art.

« Je me suis dit qu’il ne fallait pas se braquer sur toutes les dates perdues, ni sur celles qui viendront peut-être – ou pas, sous peine de ne se créer que de la déception », nous explique-t-elle. « Du coup, je me suis demandé ce que je pouvais faire de positif, sans les représentations. Qu’est-ce qui est vraiment important dans la vie, en fait ? Et en quoi est-ce que jongler – ce que je fais depuis 20 ans contre vents et marée – peut-il donner du sens à mon existence ? Je crois que j’aime jongler parce que cela me permet de faire des spectacles. Et faire des spectacles me permet de rencontrer des gens. C’est là que tout prend sa source et son sens. » Alors pour nous retrouver, elle va jongler, jongler, jongler, cet hiver…

On pressent la portée abyssale de ses 3 petites balles, et on a bien raison. Drache nationale utilisera surtout la jongle comme points d’interrogation. « J’aime bien ce qui est noir et pétillant en même temps », détaille Gaëlle. « Comme par exemple, quand je suis vraiment très déprimée dans une côte bruxelloise, à vélo, et qu’il se met à dracher. Je dégouline. Ça s’accumule. Ça ne peut pas être pire. C’est dramatique. Et, en même temps, ça en devient presque drôle ! Pour moi, on tient là une certaine image du confinement. C’est noir et, d’une certaine façon, c’est tellement fou que c’est presque comique. » Trouver la lumière dans l’ombre : c’est l’espoir de toute l’humanité en pareille Saison…

 

  • Vidéo Gaëlle Coppée – jejonglepourquoi

 

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