STATU QUO
Ilaria Senter
Dans une atmosphère vaporeuse, trois circassiens quadragénaires en peignoir et pantoufles s’interrogent sur le déclin inéluctable de leur corps. Ils sont aux thermes, au purgatoire, ils se racontent, se questionnent, rêvent et délirent... Leurs carrières va s’achever bien- tôt. Ils se dépouillent de leur peignoir et retrouve leur état d’antan, jeune artiste au feu rouge lançant les quilles, ou corps déployé comme un drapeau en haut du mât chinois et glisser gracieusement jusqu’à 2 centimètres du sol... Qu’elle reconversion peut être envisagée quand le corps fout le camp, quand la peur de la chute prend le pas ? La poésie de l’échec du clown est le dernier refuge, la décision volontaire d’endurer les souffrances de la traction capillaire aussi est une alternative. Ils sont prêts à tout pour briller encore et mériter la scène. Voilà qu’un éphèbe entre en équilibre sur les mains, qu’une Valkyrie valse dans les airs. Tout n’est donc pas foutu !...
