KANO

C’est décidé. Ils partiront. Expatriés pour certains, migrants pour les autres. Les autres ce sont eux. Deux hommes, deux femmes… Aaaah, et un violon aussi, mais ça compte ou pas? Sur les quatre, ils sont trois. Trois voyages, trois histoires, autant de corps et un même bateau. Plus un violon mais n’en tenons pas compte. Ils seront quatre ou presque, et ils partiront. Sans tambour, sans trompette, juste un petit air de déjà vu. Un air de violon, en terre inconnue...

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« Ce besoin de parler des migrants et de leur odyssée se nourrit peut-être du sentiment d’impuissance face à toute l’injustice qui se déchaîne tout au long de leur parcours, de tout ce qu’ils doivent affronter, surmonter dans l’espoir de trouver un nouvel Eldorado. N’oublions pas que derrière ce terme un peu froid de « migrant » il y a des hommes, des femmes et souvent des enfants. Pour beaucoup d’entre eux la mort est plus « acceptable » que de rester sur leurs terres. Ce choix, définitif, démontre bien le caractère désespéré de leur décision. La plupart du temps leur vie est en jeu et la seule option envisageable est de partir. Ailleurs. Tout abandonner. Et comme toutes les personnes fragilisées à l’extrême, il y en aura toujours d’autres capables d’exploiter, dépouiller, profiter du désespoir. Ces agences de voyage morbides… direction l’horreur. Ces personnes qui traversent ces drames, nous souhaitons en parler pour aller contre la diabolisation de leurs intentions. En parlant un peu plus d’eux que des statistiques ternes et froides, il serait peut-être possible de lutter contre cette ignorance, carburant de la haine de l’autre. »

Philippe Vande Weghe

Directeur artistique & Metteur en scène

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-> À partir de 10 ans

-> Spectacle présenté en SALLE [Black-Box]